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Harcèlement et cyberharcèlement à l'école : une souffrance scolaire en réseau / Jean-Pierre Bellon, Bertrand Gardette

[Livre]

Jean-Pierre Bellon | Bertrand Gardette

Edité par ESF sciences humaines

2018

Longtemps considéré comme un phénomène marginal, le harcèlement entre élèves est identifié aujourd'hui comme une des formes de violence les plus détestables qui gangrène notre institution scolaire. Jean-Pierre Bellon et Bertrand Gardette en ont étudié la montée en puissance et les différentes formes. Ils prolongent ici leur réflexion en s'attachant, plus particulièrement, au cyberharcèlement : ce nouveau phénomène lié à la systématisation de l'usage par les jeunes des smartphones, d'Internet, des réseaux sociaux et des applis, démultiplie dangereusement les possibilités de harcèlement entre pairs. La possibilité d'agir sur l'autre à distance, sans face-à-face direct, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, écarte ou minimise l'empathie, neutralise la compassion et accroît la violence des attaques. Les effets de ce type de harcèlement peuvent être dévastateurs et la frénésie de communication « en temps direct », loin d'améliorer la sociabilité, peut engendrer des humiliations systématiques et conduire certains à la dépression, voire au suicide. En mobilisant de très nombreuses études françaises et étrangères ainsi que leurs propres recherches, les auteurs analysent minutieusement ces phénomènes. Ils montrent ainsi que nous sommes appelés à la construction d'un « humanisme numérique » : il faut que, dans chaque établissement, se mettent en place des plans de prévention et de formation sur les dangers du cyberharcèlement ; il faut que les compétences des élèves eux-mêmes soient mises à profit dans ce travail. Il faut que les parents comme les enseignants assument leur rôle d'adulte et leur devoir d'éducation : ce livre les y aidera.

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Note
  • Bibliogr. p. 141-145. Index
Langue
français
Description physique
1 vol. (152 p.)
Collection
Collection Pédagogies. Outils
Collection
Collection Pédagogies
Collection
Pédagogies, Outils
Cotes
  • 371.7 BEL
ISBN
978-2-7101-3733-7
EAN
9782710137337
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Harcèlement scolaire, le vaincre, c'est possible : la méthode de la préoccupation partagée...

[Livre]


Série : Collection Pédagogies. Outils
Jean-Pierre Bellon
2021

Présentation de la méthode mise au point en Suède par le psychologue A. Pikas pour réduire le taux de harcèlement à l'école et examen des enjeux théoriques sur lesquels elle repose. Les auteurs exposent des études de cas et recherchent quelle pourrait être son utilisation dans les établissements scolaires français. ©Electre 2023

En savoir plus

Biographie

David Graeber, né le 12 février 1961 à New York (États-Unis) et mort le 2 septembre 2020 à Venise (Italie), est un anthropologue et militant anarchiste américain, théoricien de la pensée libertaire nord-américaine et figure de proue du mouvement Occupy Wall Street. Son œuvre en anthropologie économique, en particulier ses livres Dette : 5000 ans d'histoire (2011), Bullshit Jobs (2018) et Au commencement était… (2021), ainsi que son rôle de premier plan dans le mouvement Occupy, lui valent d’être reconnu comme l’un des anthropologues et penseurs de gauche les plus marquants de son époque. Il est décrit comme l’un des intellectuels les plus influents du monde anglo-saxon par le New York Times. Né à New York dans une famille juive de classe ouvrière, Graeber étudie au Purchase College et à l’Université de Chicago, où il mène des recherches ethnographiques à Madagascar sous la direction de Marshall Sahlins et obtient son doctorat en 1996. Il est professeur assistant à l’Université de Yale de 1998 à 2005, année où l’université, dans une décision controversée, choisit de ne pas renouveler son contrat avant qu’il ne soit éligible à la titularisation. Incapable d’obtenir un autre poste aux États-Unis, il entre en "exil académique" en Angleterre, où il est maître de conférences au Goldsmiths College de 2008 à 2013, puis professeur à la London School of Economics à partir de 2013. Dans ses premières recherches, Graeber se spécialise dans les théories de la valeur (Toward an Anthropological Theory of Value, 2002), la hiérarchie sociale et le pouvoir politique (Pour une anthropologie anarchiste, 2004 ; Possibilities, 2007 ; On Kings, 2017) ainsi que l’ethnographie de Madagascar (Lost People, 2007). Dans les années 2010, il se tourne vers l’anthropologie historique, produisant son ouvrage le plus célèbre, Dette : 5000 ans d'histoire (2011), qui explore la relation historique entre la dette et les institutions sociales, ainsi qu’une série d’essais sur les origines des inégalités sociales dans la préhistoire. Parallèlement, il développe des critiques sur la bureaucratie et le {{Lien|langue=en|trad=managerialism|fr=managérialisme}} dans le capitalisme contemporain, publiées dans Bureaucratie, l'utopie des règles (2015) et Bullshit Jobs (2018). Il forge le concept de « bullshit jobs » dans un essai de 2013 qui analyse la prolifération des emplois rémunérés qui sont tellement inutiles, superflus ou néfastes que même leurs titulaires ne peuvent justifier leur existence. Il développe également des analyses du patriarcat, notamment dans le livre Sur les rois (2017) coécrit avec Marshall Sahlins. Bien qu’exposé dès son plus jeune âge aux idées politiques de la gauche radicale, l’engagement direct de Graeber dans l’activisme débute avec le mouvement pour la justice globale des années 1990. Il participe aux manifestations contre le troisième Sommet des Amériques à Québec en 2001 et contre le Forum économique mondial à New York en 2002, et écrit par la suite une ethnographie du mouvement, Direct Action (2009). En 2011, il devient l’une des figures de proue d’Occupy Wall Street et est crédité pour avoir inventé le slogan Nous sommes les 99 %. Ses engagements ultérieurs incluent des interventions en soutien à la révolution du Rojava en Syrie, au Parti travailliste britannique sous Jeremy Corbyn et à Extinction Rebellion. David Graeber meurt subitement en septembre 2020, alors qu’il est en vacances à Venise. Son dernier livre, Au commencement était…, coécrit avec l’archéologue David Wengrow, est publié à titre posthume en 2021.