Vous êtes ici : Accueil / Détail du document

Paul Newman, l'intranquille

[Vidéo en ligne]

Lauritano Jean

2023

Hanté par un sentiment d’imposture, Paul Newman n’a eu de cesse de prouver qu’il ne se réduisait pas à sa beauté. En archives de films et d’interviews, le portrait d’un acteur humble et exigeant, qui fut aussi un citoyen engagé.Avec sa silhouette de statue grecque et ses yeux d’un bleu irréel, Paul Newman (1925-2008) incarne la quintessence de la star hollywoodienne. Animé par un besoin de reconnaissance hérité de l’enfance, il s’est pourtant employé à casser cette image au cours de ses cinquante ans de carrière. Fils d’un commerçant juif qui le méprise et d’une mère catholique qui l’adule, Paul Newman fait ses armes à l’Actors Studio. Embauché par la Warner, il pâtit à ses débuts de la concurrence de James Dean et Marlon Brando. Mais alors que La chatte sur un toit brûlant lui vaut sa première nomination aux Oscars, l’acteur s’affranchit des majors en rachetant son contrat d’exclusivité pour un demi-million de dollars. Désormais, il privilégiera les personnages complexes, en marge du rêve américain. Son mariage, en 1958, avec l’actrice Joanne Woodward, lui ouvre de nouvelles perspectives : il passe derrière la caméra, la dirigeant dans deux magnifiques portraits de femme (Rachel, Rachel et De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites). Révélant avec l’âge une densité inédite, Paul Newman navigue à partir des années 1970 entre grosses machines et audaces du Nouvel Hollywood. En 1987, il décroche un Oscar pour La couleur de l’argent de Martin Scorsese (la suite de L’arnaqueur de Robert Rossen), avant de disparaître progressivement des écrans, jusqu’au finale crépusculaire des Sentiers de la perdition.Éternel insatisfaitIl vécut comme une grande fierté son inscription sur la liste des ennemis de Richard Nixon. Homme de convictions, Paul Newman a soutenu de nombreux combats : les droits civiques, la protection de l’environnement, la cause LGBT+, l’opposition au conflit au Viêtnam ou à la course au nucléaire... Une intégrité qui se reflète également dans sa filmographie, où pointent les fêlures de l’Amérique. Tissé d’archives et d’extraits de films balayant sa vie et sa carrière (ses collaborations mythiques avec Elizabeth Taylor, Robert Redford ou Tom Cruise, son goût pour l’alcool et les courses automobiles, ses deux mariages, la perte de son fils aîné…), ce documentaire dessine le passionnant portrait d’un éternel insatisfait, mû par une inquiétude secrète qui le poussa à se transcender.

Type de document
Vidéo en ligne
Langue
Français
Description physique
52 min
Date de publication
2023

Consulter en ligne

Suggestions

Du même auteur

Les Guerres de Coco Chanel | Lauritano Jean

Les Guerres de Coco Chanel

[Vidéo en ligne]


Lauritano Jean
2018 2018

Un portrait romanesque sur une figure iconique du XXème siècle. Il aura fallu plus d’une guerre à Coco Chanel pour passer de la petite domestique orpheline à la couturière célébrée dans le monde entier. Guerre contre l’ordre social, contre les conventions, contre les hommes, contre ses financiers, contre ses contemporains. Une guerre contre le monde entier. Empruntant aux hommes leur argent et l…

Paris couture 1945-1968 | Lauritano Jean

Paris couture 1945-1968

[Vidéo en ligne]


Lauritano Jean
2016 2016

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la haute couture parisienne se remet en ordre de marche. Les soldats alliés stationnés dans la capitale en profitent pour faire des emplettes tandis que l’aristocratie féminine, libérée des restrictions, ravive avec bonheur ses rituels mondains, drapée dans des robes de petit dîner, de danse, de cocktail ou de grand soir. Les cousettes s’activent alors dans…

Charles Bronson, le génie du mâle | Lauritano Jean

Charles Bronson, le génie du mâle

[Vidéo en ligne]


Lauritano Jean
2020 2020

Le portrait tout en muscles d'un paradoxe aussi attachant que taiseux, devenu malgré lui l'icône d'une Amérique paranoïaque.   "Ce que je suis devenu me déçoit." Dans la vie comme dans les films, Charles Bronson, né Buchinsky, parlait peu, mais franc. Quand il se confie ainsi à la presse, en 1975, il vient pourtant, à 54 ans, de conquérir une gloire hollywoodienne qu'il aura poursuivie dura…