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La dernière lettre. suivi de Les carnets d'Ikonnikov / Vassili Grossman
[Livre]
Edité par l'Âge d'homme
2000
Extraite de "Vie et destin", cette dernière lettre est celle écrite avant la déportation par une mère à son fils. Un témoignage déchirant sur la destinée humaine.
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- Langue
- français
- Description physique
- 127 p.
- Date de publication
- 2000
- Collection
- Petite bibliothèque slave
- Liens
- Est publié avec : Les carnets d'Ikonnikov
- Autre titre
- Les Carnets d'Ikonnikov (Autre variante du titre)
- Un témoignage sur le destin de Vassili Grossman (Autre variante du titre)
- Cotes
- R GRO
- ISBN
- 2-8251-1444-8
- EAN
- 9782825114445 ; 2825114448
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-
Un texte d'une grande sobriété, bouleversant de simplicité, d'amour et de survie !
"La dernière lettre" est le testament, très court, d’une mère juive attendant la mort dans un ghetto cerné par les allemands. Il s'agit d'un extrait de l'œuvre "Vie et Destin", où Grossman dépeint le drame de millions d’européens se voyant rappeler, au travers de la persécution nazie puis soviétique, leur participation à la tragédie de l’extermination des juifs. Et les Ukrainiens, affidés aux Russes, n’en sont pas exempt. Cette lettre est écrite par une mère habitant une ville quelque part en Ukraine, à son fils qu’elle pense protéger parce que parti au front ! en effet, elle va être sommée de rejoindre « la vielle ville », le ghetto juif, étonnée que ses voisins se transforment en antisémites accusateurs quand il s’agit de prêter allégeance à l’envahisseur allemand puis russe, pour au passage profiter des biens des juifs… Cette femme est médecin, ophtalmologiste, et va soigner dans le ghetto, où elle observe mesquins et égoïstes autant que nobles et généreux. « j’ai pu voir ici que l’espoir n’est presque jamais lié à la raison, il est insensé, il est je pense, engendré par l’instinct. » Elle confie ses peurs et ses espoirs à son fils avec un grand calme et une grande lucidité sur ce qui se vit et sur ce qui va arriver ici : « les juifs qu’on a emmenés arracher des pommes de terre sont en train de creuser de profondes tranchées à 4 km de la ville, près de l’aérodrome, sur la route de Romanovka. Retiens ce nom, Vitia, c’est là que tu trouveras la fosse où sera enterré ta mère. » Emouvant. Implacable. Très belle écriture dépouillée, d’une grande efficacité. Novembre 2022
Atelier Littérature en Ukraine (médiathèque Jean Lévy) - Le 18 février 2025 à 17:41