Avis aux amateurs#4
A Lille, le dimanche 8 octobre 1882 est un jour de fête. Même la braderie, d’ordinaire fixée le premier dimanche de septembre, a lieu ce jour d’octobre. Et suivant la consigne municipale, tout le monde s’y retrouve vêtu de manière à reconstituer le tableau de François Watteau : La Braderie, An 8. Car Lille fête la fin du siège de la ville par l’armée autrichienne en 1792. Et d’une manière tout à fait grandiose : « trois cent mille habitant du nord de la France ; les représentants des municipalités qui envoyèrent jadis des corps de volontaires à la défense de nos murailles ; les pompiers des villes qui participèrent à l’extinction des incendies allumés par les boulets rouges ; enfin la population lilloise presque entière, oubliant ses divisions de parti pour rendre un hommage à la résistance qui sauva le pays de l’invasion ; tels furent les éléments qui le 8 octobre 1882 et les jours suivants, ont donné à la capitale de la flandre française une animation, une gaîté, un entrain sans pareils » (Almanach illustré, 1883, pp. 106 à 113).
Grandiose, également, le centenaire de la levée du siège de Lille, fêtée dix ans plus tard, du samedi 8 au lundi 10 octobre 1892. Pour l’occasion, le président de la République, Sadi Carnot, fait le déplacement, accompagné par Pierre Legrand (junior), ministre du commerce, et son frère, Géry Legrand, maire de Lille. Et malgré la pluie, tout le monde se presse, – les uns dans la rue, les autres en haut d’une échelle, d’autres encore : au balcon, – pour voir le cortège historique des fastes de Lille.
De ces deux jours de fête, voici quelques documents photographiques qui viennent d’être mis en ligne, tous en provenance de la collection Quarré-Reybourbon, où se trouvent également quelques reproductions de peinture, dont une planche extraite d’un album photographique imprimé par Blanquart-Evrard.
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