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Journaux et lettres : 1897-1914 / Kafka

[Livre]

Franz Kafka

Edité par Gallimard ; Normandie roto impr.

2022

Faut-il le rappeler ? Les textes ici réunis n'étaient pas destinés à la publication, et Kafka eut soin de le faire savoir à son ami Max Brod : « tout ce qui se trouve dans ce que je laisse derrière moi […] en fait de journaux, manuscrits, lettres, écrites par d'autres ou par moi, dessins, etc., est à brûler sans restriction et sans être lu ». Brod divulgua pourtant ces documents, progressivement et partiellement. Son geste passa tantôt pour une trahison, tantôt pour le signe tangible d'une fidélité vraie. Il reste, quoi qu'on en pense, que ces écrits dits « intimes » enrichissent la voix de Kafka et contribuent à faire d'elle l'une des plus singulières qui soient. Dans le sillage de ses romans, tous les écrits de Kafka ont peu à peu acquis un statut « littéraire ». D'une centaine de fiches numérotées on a fait le recueil des Aphorismes de Zürau, parfois intitulé Considérations sur le péché, la souffrance, l'espérance et la vraie voie. La Lettre au père, nouvelle « description d'un combat », fut un temps promise à l'envoi postal, mais se lit aujourd'hui comme un texte autonome, et comme l'une des clés de l'œuvre : Kafka déclara plusieurs fois son intention d'en confier le manuscrit à Milena Pollak afin de lui donner accès à une compréhension plus profonde de sa difficulté à vivre et à aimer – difficulté dont les lettres à Felice Bauer témoignent massivement. Ces lettres à Felice et les lettres à Milena (on a eu tôt fait de réduire ces jeunes femmes à leur prénom) ont été considérées comme de grands romans d'amour. Leur quantité, leur tonalité, la puissance des affects présidant à leur écriture les destinaient à une existence littéraire propre. Elles démontraient la violence chez Kafka du désir de vivre pour et par l'écriture, contre les vœux du père. Quant au Journal, il bénéficie d'une forte image d'« œuvre pour soi ».

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Note
  • Trad. de l'allemand
Langue
français
Description physique
1 vol. (XLIV-1583 p.)
Collection
Bibliothèque de la Pléiade
Collection
Oeuvres complètes
Collection
Oeuvres complètes / Kafka, 3
Contributeurs
Lefebvre, Jean-Pierre (1943-....). Directeur de publication
Cotes
  • 830 KAF
ISBN
978-2-07-284986-2
EAN
9782072849862
Disponible

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Livre - 2003 - Écrits intimes : lettres aux trois hommes les plus aimés / Isabelle Eberhardt

Disponible à Médiathèque Jean-Lévy

Espace Savoirs (Jean Lévy) | 848 EBE | Livre | Disponible

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En savoir plus

Biographie

Isabelle Wilhelmine Marie Eberhardt, également Si Mahmoud ou Mahoud Saadi née le 17 février 1877 à Genève et morte le 21 octobre 1904 à Aïn-Sefra, en Algérie, est une exploratrice, journaliste et écrivaine née suisse de parents d'origine russe, et devenue française par son mariage. Elle est élevée entre Meyrin et Vernier par son précepteur Alexandre Trofinovski, un ancien moujik qui vit en concubinage avec sa mère et professe des vues tolstoïennes et anarchistes et est influencé par les idées de Rousseau sur l'éducation des enfants. Érudite, elle apprend aussi bien le russe, le français, l'arabe, l'allemand, le grec et le latin, et monte admirablement bien à cheval. Isabelle Eberhardt fréquente les milieux turcs et anarchistes de Genève dans sa jeunesse et s'habille avec des habits masculins pour pouvoir être libre d'aller et venir comme elle le souhaite. Manifestant très tôt un goût pour la littérature, l'Algérie et l'Islam, elle se convertit à cette religion dans la branche soufie lorsqu'elle et sa mère partent vivre à Bône en Algérie. Vivant librement ses relations sexuelles et parcourant le Sahara sous l'identité de Si Mahmoud, cavalier et érudit, elle publie des articles et des livres sur le monde qu'elle découvre au Sahara, critiquant fortement les autorités coloniales et s'attirant leur méfiance. Victime d'une tentative d'assassinat en 1901, elle est expulsée d'Algérie. Elle épouse Slimane Ehnni, musulman de nationalité française, sous-officier de spahis et fils d'un inspecteur de police, le 17 octobre 1901. Devenue française par ce mariage, elle peut désormais résider en Algérie. Elle a passé, avec quelques intermittences, les sept dernières années de sa vie (1897-1904) dans son Orient : le Sud algérien. Elle meurt le 21 octobre 1904, à Aïn Sefra dans la crue d'un oued. Le maréchal Lyautey fait rechercher son corps et ses manuscrits durant plusieurs jours, conscient de la valeur littéraire de ses textes. Elle est inhumée dans le petit cimetière musulman Sidi Boudjemaâ à Aïn Sefra. Victor Barrucand, qui a publié les reportages d'Isabelle Eberhardt du vivant de celle-ci, édite l'œuvre littéraire après sa mort accidentelle.